mercredi 20 décembre 2023

messagères des Dieux

Intrigué par le titre de cette conférence, je me suis donc rendu chez Thierry, initiateur de ce moment, qui nous parle... des abeilles. Il nous propose un voyage au-delà de l' intellect.

Syndrome d'effondrement des colonies

La disparition des abeilles est une préoccupation forte depuis 2005. Mais l'arrivée d'un parasite au début des années 80, les nouvelles molécules chimiques depuis, vont marquer la fin d'une période faste pour l'apiculture: les abeilles ont beaucoup de mal à survivre.

Une dépêche de l'AFP indique une perte de 30% des colonies cet hiver aux Etats-Unis, 42 % de plus que l'hiver précédent. Désastre pour la pollinisation des cultures et des arbres, les producteurs américains louent les ruches: ils paient pour polliniser leurs cultures et la collecte de miel devient secondaire.

Si les abeilles venaient à disparaître? Elles seraient remplacées par d'autres pollinisateurs: l'abeille artificielle ou abeille-robot: Mobee, Robobee et autres. Du coup, nous pouvons arrêter de nous inquiéter pour elles.  Nous voilà rassurés! Oui, plutôt inquiétant. Programmes de recherche de 2 millions de dollars/an sur 5 ans,   les chercheurs dissimulent à peine leurs intentions: Mobee pourrait être utilisée pour faire de la surveillance par le secteur militaire en plus de sauver l'humanité. N'est-il pas plus simple de limiter l'usage des insecticides qui les détruisent? Mort programmée de l'humanité? Pourquoi pas remplacer l'homme, il se plaint, il manifeste... Une femme sage  a dit: "Si vous ne pensez pas par vous-même, d'autres le feront pour vous". Des choix sont faits pour nous...

Les apiculteurs sont désemparés lorsqu'ils voient leurs ruches abandonnées. Thierry nous parle de ce qu'il vit, après la perte de plusieurs dizaines de ruches: "Imaginez-vous dans votre maison, il y a tout ce qu'il faut dans les placards mais plus personne..."

Il peut se dire qu'il a fait quelque chose, puis après réflexion, non c'est la faute d'un autre, se focalisant sur ceux qui mettent des produits chimiques partout. Et pourtant dans le monde, il y a des endroits où l'agriculture chimique n'est pas présente. Les abeilles disparaissent quand même...

Si le problème est ailleurs, il n'est pas sur terre. Ailleurs peut-être là où est l'âme groupe des abeilles...

Symbole de sagesse et de lumière

L'abeille n'est pas sur Terre depuis toujours. Elle est apparue au moment où les fleurs sont apparues, puis les mammifères (dont nous faisons partis).
Une représentation d'un cueilleur de miel en haut d'une falaise fut retrouvé datant de - 10000 ans avant JC.  L'homme n'avait pas encore domestiqué l'abeille.

Peinture rupestre de la grotte de l'araignée en Espagne

Les premiers apiculteurs seraient sans doute égyptiens. En Egypte, à ce moment là, le soleil se levait à l'équinoxe de printemps dans la constellation du taureau, le dieu Apis. L'apiculteur est celui qui cultivent un lien avec l'abeille, qui récolte le miel. Les Egyptiens récoltaient certainement le miel dans des poteries circulaires et allongées. Ils vouaient un culte de l'abeille, au centre des Temples, l'abeille porteuse de lumière pour l'âme du défunt qui poursuit ensuite son chemin, la propolis pour embaumer les corps, présence de miel dans les tombeaux.
Dans la mythologie grecque, on retrouve des écrits avec Artémis, déesse de la chasse. Les gardiennes du temple, du Feu sacré, étaient nommées "abeilles", grandes prêtresses. Lumière, pureté, virginité. Les grecs sont les premiers à penser et à observer qu'il y a une organisation à l'intérieur de la ruche: il se peut qu'il y ait un roi.
Les écrits des grecs sont récupérés par le Moyen-âge, la symbolique des abeilles va se retrouver dans les églises, la cire utile pour emmener la lumière à l'intérieur des édifices: virginité,sagesse, pureté, lumière.

dimanche 19 janvier 2014

Typhon sur Boiscoutant en 2013, vive 2014 !


L'année 2013 s'achève, période où se mêlent et se confondent Lumière de Noël et foires de la consommation. Désorienté par l'année écoulée, j'ausculte le ciel, mon regard part à la recherche de l'Etoile du Berger. Comme pour rendre hommage à Melchior, Balthazar et Gaspard, ma tête se vide et je tente de capter le concert mélodieux de la voûte céleste célébrant la nativité. Au bout d'un moment, je m'assoupis doucement comme enivré par le ballet amoureux des dieux et déesses de la mythologie romaine (planètes) couronnés des étoiles innombrables, empreint du sacré...

Mes ami(e)s, célébrons la Vie! Soyons heureux intérieurement, prenons soin de nous!


Plus de vœux d'artifices


Commence avec 2014 la période où nous nous adressons réciproquement nos vœux. Nous n'avons pas failli de nous souhaiter bonne santé, prospérité, bonheur,...
Par delà nos souhaits de rêves individuels, n'oublions pas de formuler ensemble de bonnes résolutions en matière de préservation de l'environnement, de la faune et de la flore qui nous entourent: bonne santé à notre planète.




Parce qu'on a les moyens de le faire, faut-il le faire ?


Aujourd'hui, nous avons la technologie pour détruire la planète.

 Porteur de vent, de pluie, de pollens,
il claironne de champs en champs
à qui veut l'entendre
la venue des changements.
Il est vrai qu'elle est soumise à rude épreuve:

- changements climatiques, fonte des glaces,
- le nucléaire avec notamment la contamination massive du Pacifique par Fukushima, la relance de programmes,
- mort des abeilles
- destruction des forêts,
- destruction des écosystèmes des grands fonds marins par la pêche industrielle,
- le mal-être des hommes qui entretiennent les territoires, et se suicident,
- etc...

Tellement de situations inacceptables.

Les changements climatiques, il faut se dégager la tête de nos tablettes tactiles pour les apercevoir, voir le vrai visage de notre système.
 Ceux qui savent sortir le nez de leur smartphone vont de découverte en découverte. Avez-vous vu cet ouragan? Cela se passait tout près de chez nous!




Nous sommes devenus le peuple d'une société cognitive où le savoir est présent avec nous en permanence, où l'évolution de ce monde pourrait se résumer à des hommes passant leurs journées à capter leurs téléphones, préoccupés par ce qui se passe à l'autre bout du monde, tous au quotidien en saturation.



 Et pourtant l'ignorance continue de tuer, accrocs et prisonniers de ces nouvelles technologies, insensibles et égocentristes.

Approchez! Approchez! 

Sortez de la route macadamisée pour apercevoir ce qui se passe juste à côté de chez vous: l'équivalent d'un département disparaît tous les 7 ans!
C'était hier, la vitesse supérieure est passée aujourd'hui avec les travaux de la nouvelle LGV, l'aérogare de Notre Dame, le projet d'une autoroute pour rejoindre Bressuire-La Souterraine commandé par un député pour désenclaver sa ville, etc... Ce dernier projet pourrait toucher la ferme de boiscoutant. 
Citoyens, Citoyennes, nos élu(e)s sont le point de départ de ces grands travaux. Mobilisons-nous et reprenons la tête de nos villes, de nos villages, de nos territoires!



Noyau de civilisation préfigurant un nouvel aujourd'hui, notre présence dans les instances décisionnelles est primordiale pour arrêter le massacre et la disparition de la terre agricole, cette terre qui nous nourrit tous!!!





Arrêtez-vous! Enfoncez vos pieds nus dans la terre et courez! Accueillez les bras ouverts, les pieds dans la verdure merveilleuse, le ciel immense pour voile!



Bonne santé ou plutôt bonne chance! Au regard des différents scandales alimentaires européens, mondiaux même, mis en lumière, le comportement et les agissements de l'industrie agroalimentaire ne nous invitent pas à relâcher notre attention sur ce que nous consommons. Voulons-nous continuer à enrichir ce modèle dénué de valeurs humaines?


Il nous faut des chevaliers, des héros


Écarquillons nos yeux! Nous avons soif de sens et de cohérence, d'être ancrés. Les valeurs sont en train de changer. Non à cette culture qui visiblement n'a plus les pieds sur terre, qui tue l'être humain dans son esprit, qui rase la planète, non à une culture aux mains de la finance: au moment où notre capital s'élève, la dette de quelqu'un s'aggrave.


Message d'un homme de lumière, libre...
"  L'honnêteté,  la sincérité,  la simplicité,  l'humilité,   la générosité,  l'absence de vanité,  la capacité à servir les autres - qualité à la portée de toutes les âmes - sont les véritables fondations de notre vie spirituelle" 

Cette phrase est tirée de ses retranscriptions d'années
de lutte contre l'apartheid:


"Conversation avec moi-même"



 Monde rempli de prisonniers s’ignorant, l’argent permet de circuler librement dans notre cellule. Ne pas le remettre en cause à un moment donné oblige à rester prisonnier de notre conception de la matière, à souffrir parfois si nous venons à en manquer. Le bonheur total advient quand nous n’avons plus besoin de rien du tout pour être en Joie.

Nombreux sont ceux qui se couchent le soir, rares sont ceux qui se lèvent devant l'adversité. Entrons en résistance, mes ami(e)s!


La nature se repose, l'esprit, lui, peut entrer en paix


En hiver, la nature marque une pause et c'est pour moi le moment des bilans.

400, c'est le nombre d'agriculteurs qui se donnent la mort tous les ans. Tant d'autres s'enfoncent dans des comportements de dépression (le "burn out"), en quête de sens,  fatigués d'affronter une nouvelle journée de travail, stigmatisés, épuisés par l'absence désespérante de perspectives, par le manque de revenus, les crises agricoles, de nouvelles contraintes supplémentaires incessantes. Voyez-vous, eux, ils meurent en silence, dans l'indifférence générale, acculés par les dettes, menacés de dépôt de bilan: ce sont les damnés de la république! Je ne t'oublie pas Christian, toi qui papa de deux enfants, t'ôtas la vie à 45 ans en ingérant des pesticides en 1999, privé d'espoir de t'en sortir. Il prit la décision de partir. Je pense surtout à ceux qui restent, qui eux n'ont rien choisi: sa famille, désemparée.

Soyons vigilants autour de nous. Précieuse, rien ne vaut de perdre la vie.



         Dans le temps des semailles, apprends
        Dans le temps des moissons, enseigne
        En hiver, jouis











Moment pour l'enfant du bois sauvage de se ressourcer, regarder, écouter, s'imprégner.
Moment propice à la réflexion et au calme pour préparer l'année future, imaginer ce que pourra être la saison à venir. Dans le creuset alchimique du quotidien, parfois par miracle, la transmutation se réalise: l'esprit est en paix.


Ai-je demandé la lune? Désorienté, j'ai pu l'être parfois. 
Oublié 2013, oublié les caprices de la pluie, les courses du vent et des nuages me privant de vision juste donc d'actions justes. L'héritage paysan m'a appris à craindre la "lune rousse" ou les "Saints de glaces", mais pas à redouter un printemps froid et humide sans fin, sans armistice pour le cultivateur, sans trêve pour les travaux des champs, sans place pour l'été. Soucieux des phénomènes biologiques dans mes pratiques agricoles, tout part à vau-l'eau: que faire contre trop d'eau qui asphyxie les plantes et rend impossible le désherbage mécanique de la herse étrille ou de la bineuse au bon stade, que faire contre des températures si basses qui donnent l'avantage aux limaces et corbeaux?

Intervalle pour se réconcilier avec la nature et prendre conscience de sa vulnérabilité. Fils de la Terre, il ne s'agit pas d'aimer la terre seulement pour ce qu'elle donne, mais pour ce qu'elle est.

Voyez-vous, la richesse d'être se transmet au contact de la Vie.

lundi 26 août 2013

nimbée de lumière


Me voilà embarqué dans une aventure qui durera toute ma vie et cela s'est passé à la ferme de Boiscoutant.  

Etre papaSuis-je prêt à être père? Impossible d'imaginer ce qui nous attend tant que la réalité ne nous confronte pas.

Pour raconter cette histoire, il me faut retourner quelques mois dans le passé.

le chemin de la foule est facile, le nôtre plus compliqué


Petit bonheur issu de la rencontre d'un cultivateur et d'une louve des "steppes urbaines" , ce petit être nous apporte de nombreux moments magiques, moments où j'ai appris à jouer avec lui dans le ventre de la maman, entendre son petit coeur, créer un contact, un lien étroit qui forge la paternité.

L'annonce de la grossesse a été un moment fort: la famille, les ami(e)s, souhaitent votre bonheur mais celui qu'ils ont imaginé n'est pas forcément le vôtre. Leurs dires auraient pu gâcher le nôtre: "...avez-vous choisi l'hôpital le plus sûr, le plus médicalisé, le plus plus,...", etc... Le maître mot a été de ne pas se soucier de l'avis d'autrui, si besoin éviter de les voir trop souvent...

En somme, le choix de l'hôpital nous importait peu puisque nous désirions un accouchement à la maison.


sa venue sous la pleine lune du solstice d'été


Ce jour-là se leva pour moi avec une agitation intérieure, une sensation que je n'avais pas ressenti depuis les Noëls de ma plus jeune enfance. Certes, je ne réalisais pas vraiment ce qui m'arrivait en ce moment-là mais ce flot de sentiments étaient en moi, empli de fierté: accoucher et accueillir mon bébé.

Venue de cet "autre monde", elle m'ôta presque la respiration, pour arriver dans notre monde plus lumineux mais peut-être pas plus pur. Les contractions régulières, quelques saignements, la perte des eaux, elle me montra enfin son visage et m'offrit son premier regard, nos yeux fascinés par l'un et l'autre comme ces phénomènes propres aux champs magnétiques. Quel moment! Je donnais naissance à Orfée après de nombreux massages, caresses et encouragements à la maman, sous l'accompagnement de notre sage-femme Dorota.

Entendre son chant, la prendre dans mes bras, déposer mon baiser et mon odeur, couper son cordon qui marque son entrée dans notre monde. Orfée petite fille déjà éveillée, ne requérant qu'à laper le doux colostrum protecteur et recevoir notre amour.

Voici mon cadeau pour ta venue,

"Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne, mais l'amour avec lequel on donne" Mère Teresa.



Extrait de l'album enchanteur  Miscellaneous - Prayer for peace.

plus d'accouchement à domicile sans notre soutien actif


Le Ministère de la Santé rappelle l’obligation d'assurance pour toutes les pratiques exercées par une sage-femme. Pour celles qui accomplissent l'accouchement à domicile, les assureurs demandent un prix totalement disproportionné (30 000€/an) compte tenu de leurs revenus.

Dans les départements, l'Ordre Départemental des Sage-femmes menace celles qui n’arrêteraient pas d'une amende de 45 00 euros. Il est facile de deviner où le Ministère de la Santé veut en arriver.

Nous pouvons soutenir ces sage-femmes qui permettent la liberté de choix des femmes d'accoucher où elle désirent. Signons tous la pétition.

ses couches jetables polluent notre environnement...


... et diminuent nos ressources naturelles (estimées à 18 millions chaque année rien qu’aux Etats-Unis seulement). 

Petit calcul, si j'avais été tenté de n’utiliser que des couches jetables, mon bébé en utiliserait entre 8000 et 10000 avant d'être propre (selon les experts: environ 2 ans et demie) soit entre 97 et 125 euros/mois!!! 

Si le risque pour l’environnement et mon budget est évident, les risques pour la santé de ma fille ne sont toujours pas clairement définis. Les fabricants de couches jetables n’ont pas l’obligation de lister les produits chimiques utilisés pour accroître leur pouvoir absorbant et désodorisant. Ajoutons à cela le solvant universel: l’eau qui est le composant principal de l’urine, et les produits chimiques sont alors absorbés facilement par la peau de bébé, soit près d’un tiers de la surface de son corps, contact direct également avec ses parties génitales. Le tout réchauffé par une enveloppe plastique extérieure qui garantit que ces substances resteront bien en contact avec mon bébé. 

Pourquoi alors enroulerions-nous et laisserions-nous tremper nos bébés dans ces produits chimiques inconnus ? 

Les couches lavables en coton bio ont été préférés. Dès sa naissance, Orfée nous communiqua ses besoins d'éliminer ses selles par son code à elle: un petit cri bien distinctif accompagné d'une agitation. Il est vrai que si nous n'avions pas décelé ce petit signal, elle aurait cessé de l'exprimer et se serait habituée à faire dans sa couche. En étant à son écoute, nous nous sommes retrouvés avec peu de couches à nettoyer, ce qui ne manqua pas de créer pas mal d'étonnements chez les parents rencontrés: "...mais votre enfant fait ses besoins aux toilettes!". 

Nous nous vantons d'être une civilisation de progrès mais je constate le contraire dans bien des domaines. Dans mes recherches, de nombreux experts de la petite enfance recommandent de ne commencer un apprentissage de la propreté qu'à partir de l'âge de 2 ans. "... pour ne pas marquer les enfants psychologiquement..." dixit ces mêmes experts. Sponsorisés par les grands fabricants de couches, nous les retrouvons dans les revues expertes.

Chère lectrice, cher lecteur, je pense que vous avez compris. Aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'usage des biberons augmentant de façon rapide et continue depuis la dernière Guerre Mondiale (l'hôpital propose d'ailleurs des échantillons gratuits de lait maternisé aux nouveaux parents!).

Comme pour les agriculteurs victimes des OGM par l'industrie des semences et de leurs scientifiques, il existe une relation commerciale entre l'industrie et le monde médical qui est bien loin de l'intérêt de l'enfant et des parents.


"Nul besoin de succomber au marketing de la petite enfance, pas de poussette 4x4, ni de lit parapluie, Orfée recherche simplement à être tout contre ses parents." 


se réapproprier le savoir de nos ancêtres


Depuis la nuit des temps, les mères ont en elles cet instinct, cet amour maternel. Elles donnent naissance, nourrissent, lavent, consolent et protègent leurs petits. Il faut se réapproprier le savoir, cette sagesse des femmes. Les femmes se le transmettaient de mère en fille. Ce sont les mères les véritables expertes.

En Inde, en Afrique, en Russie, en Asie, chaque pays a évidemment une approche spécifique de la relation avec l'enfant. Elle restait encore préservée de nos dogmes occidentaux sur l'enfance il y a encore peu. Ainsi, j'ai pu entendre d'une amie sa surprise en se rendant en Chine de ne trouver pour son fils en bas âge que des pantalons avec un énorme trou aux fesses pour que le bébé chinois puisse faire ses besoins sans stress et rapidement. En Inde, c'est le port d'un vêtement léger en coton, pas de couches, etc...

Les parents de ces pays privilégient la communication, la connexion avec leur bébé sans rien lui imposer.


réorganiser sa vie professionnelle


Elle change mes gestes et mes rythmes, je me réorganise autour d'elle. J'essaye de laisser le stress du retard du travail dans les champs, c'est parfois difficile. Mais c'est pour moi important d'être avec elle, je l'emmène donc avec moi en porte-bébé.

Je rends des services aux agriculteurs qui le désirent, et l'accueil des agriculteurs a été très chaleureux. Les anciens avaient les larmes aux yeux, nostalgiques de ce temps où l'on voyait des bébés accompagnant leur maman aux travaux des champs. 

Des bébés sont aussi nés chez ces agriculteurs en 2013, de doux moments de complicité se sont noués. Parmi eux, l'un d'eux me regardait envieux, repensant au passé. Chaque matin, il confiait sa petite fille à la nounou, c'est le quotidien de la majorité des parents tenus par le travail. Mais quand venait le soir, elle montrait des difficultés pour repartir: la maison de la nounou était devenue sa maison au fil du temps. Encombré par les lourdes tâches de la ferme, il n'a pas vu grandir sa fille. Plus tard, elle continua de se confier à la nounou lors de ses problèmes de petit ami, sans doute se sentant plus proche d'elle.

La société crée des élevages d'enfants hors-sol, pas si éloignés des animaux finalement: je pense aux crèches qui ne sont que des lieux encourageant à les rendre rapidement autonome et citoyen. Depuis ce témoignage, il me semble si important de ne pas déléguer notre rôle de parents, notre bienveillance. Adaptons-nous d'abord à la personnalité de notre enfant.

Merci à tous pour ces fabuleux moments d'échange qui me confortent dans mes choix de vie.


La déclaration de naissance à la mairie de la ferme était assez cocasse, inhabituelle, accompagnée d'un "...vous avez raison de ne pas faire comme tout le monde..." amusant.

Je ne suis peut-être pas un mouton de Panurge tout simplement. Pour le plus grand nombre, il n'y a que dans les temps reculés qu'on accouchait à la maison.

Pourtant l'accouchement à domicile devrait être encore le fondement sur lequel repose notre pensée pour de nombreuses raisons y compris le bien-être de la maman, du papa et de l'enfant (je n'aborderai pas ici la grosse économie pour la sécurité sociale!).


Finalement, j'ai été enfant, j'ai vu grandir mon petit frère et ma petite soeur, comment ne pourrais-je avoir une idée sur comment élever un enfant... Ma vie m'a appris au moins ceci:


Je désire être un papa plutôt qu'un père. Si le père se fait respecter, le papa se fait aimer...





mercredi 1 mai 2013

Entendez-vous grelotter les clochettes ?


Le muguet était au commencement… du mois de Mai.



Réveil sous la pluie douce, calmante et fraîche, accompagné d’un chant de coucou très présent (après une période de travaux dans les champs très intense).

Il suffit de tendre l’oreille et se remplir de la Vie :                   

Eau de mai, c'est du pain pour toute l'année
Le 1er mai est pour moi la célébration d’un rite ancestral familial : vénérer la nature, chasser les mauvais esprits (les lutins ou esprits malins feraient-ils des farces la nuit précédent le 1er mai ?), la célébration d’un passage de saison, d’un temps, et peut-être un passage spirituel, la fin d’une saison sombre, la confirmation de la venue du printemps.

Venue du Lys des vallées (nom plus auguste), clochette des bois, elle fleurit de part et d’autre de mon paradis.
Annonçant le retour du bonheur, ses clochettes tintent au passage des chercheurs braves, qui savent les entendre, et feront bonne moisson à la recherche d’un petit bouquet du porte-bonheur.

Mois médicament contre le Ciel intérieur gris.
Mois qui voit fleurir les arbres, chaque chêne met ses feuilles, qui voit fleurir les plantes.
Mois des fleurs, des mères, des belles-mères, des grand-mères, de Marie.
Mois qui voit fleurir le blé… La beauté du vivant existe partout mais redevient particulièrement visible à nos yeux, la nature jaillissante.


Jour de la Fête du Travail 


Je me rappelle à ce moment de l’année alors, que j’ai choisi un métier dur, mais que j’aime.  
Fils de la terre où l’amour, l’humilité perdue et retrouvée, le respect, la foi, la bataille pour son autonomie, le combat parfois même pour la survie, je vibre pour tout cela.
A ce moment là, je me retrouve à moi-même.
Ce jour de mai me rappelle que je ne travaille plus un seul jour, c’est ma Vie

Merci à vous qui me soutenez, nos histoires sont à présent liées, notre avenir également.


En mai, les travaux de jardinage deviennent très importants 


Les jardiniers et les agriculteurs sont partagés : les uns désirent que les pluies d’Avril prennent fin, les autres ne les appréhendent pas, mais ils redoutent tous les gelées tardives qui peuvent être fréquentes durant ce mois.

Amis jardiniers, amis citoyens, ce samedi 4 mai nous avons rendez-vous pour un événement "Incroyables Colibris", rendez-vous avec nous-mêmes, pour un partage avec les autres, dans plus de 45 villes en France mais aussi en Belgique et en Suisse, c'est dire son importance.
Kokopelli et les Incroyables Colibris nous proposent de transformer notre région, nos territoires en un immense potager, de nous retrouver pour planter et partager librement fruits et légumes dans les rues de nos villes, de nous réapproprier notre espace.

En apéritif :


samedi 13 avril 2013

décompacter les idées reçues

Je suis parti labourer de bonne humeur, avec enfin une journée favorable aux travaux des champs. C’était de courte durée, je suis tombé sur une horreur :


Sans aucune autorisation de ma part, les services d’entretien de la voie rapide à proximité d’une parcelle se sont permis de rentrer dans celle-ci. Leur mission : tailler la haie (qui ne me gênait nullement) avec leur gros tracteur, à tout prix et malgré la météo très humide ce jour-là. Pour "le bien de ma culture",  qu'ils disent...

Joindre un interlocuteur pour une petite explication fut le parcours du combattant (et oui, là aussi tout est décentralisé dans un grand centre !), mais rendez-vous fut pris avec le responsable (mais pas coupable !) en fin de journée.

Deux fins observateurs !
"… Je pense qu'y a des endroits où la traiteuse passe, à mon avis, et que ça défonce autant, et la charrue, elle y passe quand-même …"
"… Je sais ce que c’est, la culture, aussi…"
dixit le fauteur.
Ça tombe bien, je n’utilise pas de pulvérisateur, vu que je suis en bio. Pas de chimie, pas de passage de machines !!! L’été aussi, je fais attention à ne pas rouler dans les champs les bennes de grains fraîchement moissonnés, conscient de l’impact sur les horizons de mes sols, abri de mon élevage de vers de terre

Il insiste :
"… Avec les outils que vous avez, vous les agriculteurs, j’ai pensé…"
De quelle agriculture étaient-ils les fils ? Le passage d’un pneu en conditions très humides est dévastateur pour les sols, à 15 mais aussi à 50 cm de profondeur.
Un petit rappel lui a été nécessaire (clic sur graphiques pour voir net) :


De l'imprévu alors que chaque heure compte, les excuses répétées du supérieur embêté et sans solution, je comprends que le seul homme à me sortir d'affaire, c’est moi-même. Il faut soigner cela. Soit, je ne peux plus finir de labourer le champ dans la journée, mais il est important de ne pas prendre de retard dans le semis.

Merci Jean-Marc 
J’ai pu me rendre compte que la solidarité entre agriculteurs n’était pas vaine. Les matériels sont très coûteux, le superflu exclu. Ce cultivateur éleveur de chèvres m’a proposé la location de son décompacteur.


Résultat des courses : une bonne heure pour aller le chercher, une demi-heure pour vérifier les réglages, plus le temps du trajet retour, mais , au milieu de tout ce gâchis, un moment de partage véritable autour d’un verre apéritif.

Dans ma recherche d'un humain à qui demander des comptes, les témoignages d’agriculteurs indignés ont été nombreux. J’ai pu entendre d'autres victimes de leurs bavures se plaindre : Ils se permettent tout ! Visiblement le dialogue est absent.
Mais ce qui est surtout absent et doit le rester, c’est l’autorisation de pénétrer dans les champs des agriculteurs.
Imaginez-vous le choc : vous rentrez le soir de votre travail et trouvez votre maison en chantier. Je ne connais personne que cela laisserait indifférent…

L'aberration de la société moderne, c'est de dévaloriser notre métier : le paysan n’est pas balourd ou brute, il est un grand observateur dans de nombreux domaines, le scientifique spécialiste d’une seule science.
Quand je parcours mes champs, j'observe et j'acquiers des connaissances. Oui, je les observe, les interroge, m’interroge, médite... C'est la réalité.
Je ne suis peut-être pas un scientifique, mais un chercheur…

Je cherche avant tout à être respecté pour le travail que je fais.

Je voudrais malgré tout finir sur une note de fraîcheur et d'optimisme. Clic info-détente surprise ici. Merci les Québécois !

vendredi 12 avril 2013

l'industrialisation de l'agriculture

Du sérieux aujourd'hui. De l'information pure, il en faut aussi.

Sortez une bière ou quelque chose qui vous fera plaisir et prenez 50 mn de votre temps pour écouter l'émission Terre à Terre du 9 février dernier sur France Culture, consacrée à l'analyse ultra pertinente de Xavier Noulhianne, éléveur et résistant dans le Sud-Ouest, sur l'évolution des pratiques de contrôle en agriculture.



Et pour ceux qui en veulent, voici également un lien vers un article très poussé du même sur la dérive de la certification AB : AB Absurdo ou AB.

samedi 6 avril 2013

des paniers

Il y a des habitudes qui s'installent. On peut appeler ça aussi des liens...
Une fois par mois, un petit groupe d’irréductibles du nord de La Rochelle, des résistants en tout genre en même temps que des propulseurs d'un vent nouveau, font provision de farine et de lentilles bio en provenance de mes terres.

Ce post s'adresse à vous, chers EcoClic'iens. Que diriez-vous de passer commande pour la livraison d'avril directement en ligne ?
C'est un essai, et s'il est concluant, nous aurons mis au point une méthode de communication facilitée (qu'y disent...)
Bien, êtes-vous prêts ? Un clic sur le lien que voilà : bon de commande spécial Paniers d'EcoClic'eau.
Je laisse volontiers la gestion des commandes à la vigilance des responsables des Paniers.


Et puis pendant que vous y êtes, voyez la nouvelle page sur les blés anciens, tournez, virez, faites connaître, ajoutez des commentaires en ligne... Que vive le blog, il est la porte d'entrée à une nouvelle conception du monde où l'échange perd son qualificatif de commercial pour redevenir simplement humain.

Merci pour votre soutien, de votre confiance. Quel plaisir que d'avancer ensemble sur le chemin de la transition !